Fa Jin : utiliser le Qi
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Depuis des siècles, l’homme a cherché à perfectionner ses compétences martiales en s’inspirant des tactiques de combat observées dans le règne animal. Certaines créatures adoptent des stratégies particulièrement efficaces pour capturer leurs proies ou se défendre face à une menace. Le tigre, par exemple, privilégie une approche latérale avant d’attaquer soudainement par un angle mort, tandis que la grue utilise ses ailes pour désorienter son adversaire avant de frapper avec son bec et ses serres. L’ours est réputé pour sa force colossale, le lion et le tigre incarnent l’agilité et la férocité, et le serpent est connu pour sa rapidité fulgurante et sa concentration implacable.
Certaines disciplines martiales tentent d’imiter directement les mouvements physiques de ces animaux, mais une telle approche demeure fondamentalement problématique. Un tigre, par exemple, est capable de générer une puissance impressionnante en frappant vers l’intérieur avec ses pattes avant, mais il lui est impossible de soulever des charges lourdes ou de produire une force considérable en frappant vers l’extérieur. Cette limitation provient de sa structure osseuse spécifique, notamment ses clavicules flottantes qui ne s’articulent pas comme celles des êtres humains. En revanche, la physiologie humaine permet non seulement de soulever des objets lourds, mais aussi d’exécuter des frappes dans une large gamme de directions, une capacité inexistante chez les ours ou les serpents.
Lorsqu’un serpent attaque, il projette l’ensemble de son corps vers sa cible sans possibilité de modifier sa trajectoire une fois l’attaque engagée. Il en va de même pour la mante religieuse. Les singes, quant à eux, possèdent une force musculaire considérable au niveau du haut du corps, ce qui est indispensable à leur survie en tant qu’animaux arboricoles. De leur côté, certaines espèces d’oiseaux comme les grues et les aigles disposent d’os creux qui leur confèrent une légèreté adaptée au vol. Cependant, il convient de souligner que l’homme n’est ni un singe, ni un oiseau, et qu’aucune quantité d’entraînement ou d’imagination ne saurait conférer la puissance du primate, l’agilité aérienne de la grue ou la vitesse éclair de la mante religieuse. L’être humain étant fondamentalement différent de ces créatures, il est impératif d’apprendre à exploiter au mieux sa propre structure corporelle.
Le corps humain ne peut se mouvoir que selon un nombre restreint de mécanismes biomécaniques, parmi lesquels figurent huit actions corporelles fondamentales. Ces actions reposent sur les lois de la physique et de la kinésiologie afin d’optimiser l’efficacité des techniques martiales, en maximisant la masse engagée dans chaque mouvement et en l’animant à la plus grande vitesse possible. Cette optimisation s’obtient notamment par une maîtrise approfondie du dantien, centre énergétique et moteur des mouvements corporels.
Il est primordial d’exécuter frappes et coups de pied en mobilisant l’ensemble du corps plutôt que de se reposer sur la force isolée d’un seul membre. La puissance générée par un bras ou une jambe agissant de manière indépendante demeure relativement faible, alors qu’une attaque mobilisant l’intégralité du corps produit une force nettement supérieure, grâce à l’augmentation de la masse mise en mouvement.
Parmi les mécanismes corporels essentiels au développement de cette puissance se trouve la rotation du corps. Cette action constitue le fondement de nombreuses techniques martiales, en raison de sa simplicité et de son efficacité. Elle repose sur une rotation rapide des hanches et de la taille sur un angle de quarante-cinq degrés, ce qui rappelle le mouvement réalisé lors du lancer d’une balle de baseball. La frappe ainsi générée, communément appelée « coup de poing inversé », tire sa force de l’accélération de cette rotation, accentuée par une respiration contrôlée. Une expiration rapide permet d’accélérer le mouvement, accroissant l’impact de la frappe.
Un autre mouvement fondamental est la rotation inverse, qui consiste à faire pivoter la hanche avancée vers l’intérieur sur un angle de quarante-cinq degrés. Cette technique s’avère essentielle pour l’exécution de certaines frappes, telles que le coup de poing direct ou l’attaque latérale avec la tranche de la main. Il est crucial de veiller à ce que la jambe avant conserve sa flexion et que la hanche ne s’élève pas, garantissant ainsi une transmission optimale de la force.
Des erreurs fréquentes peuvent compromettre l’efficacité de ces mouvements. Un pivotement excessif des hanches, par exemple, entraîne un effet de poussée plutôt qu’un véritable impact de choc. De même, une contraction inappropriée des muscles abdominaux peut isoler le haut du corps du bas, réduisant la synergie nécessaire à l’exécution d’une frappe puissante. Par ailleurs, relever le talon du pied arrière ou tendre excessivement la jambe de soutien peut nuire à la stabilité et à l’efficacité du mouvement.
Un autre principe fondamental réside dans l’action du corps vers le haut, souvent employée dans les frappes montantes telles que l’uppercut (zuanquan) du xingyiquan. Cette dynamique repose sur une légère flexion des hanches suivie d’un relèvement du corps au moment de l’impact, générant ainsi un transfert de force ascendant.
Enfin, certaines techniques, comme l’attaque en fouet, conjuguent plusieurs actions corporelles, notamment la rotation et la flexion de la colonne vertébrale, afin de générer une puissance accrue. Cette mécanique corporelle est fréquemment mise en œuvre dans des postures telles que le piquan, qui privilégie une frappe avec le tranchant externe de la paume.
L’étude approfondie des actions corporelles fondamentales permet donc d’optimiser l’efficacité des techniques martiales en respectant les principes de la biomécanique humaine. Plutôt que de chercher à imiter les mouvements des animaux, il est essentiel d’adapter les stratégies de combat aux spécificités du corps humain, afin d’exploiter pleinement ses capacités naturelles.
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chaque cours est à 500€
Français :
https://vimeo.com/411311014/58845e7a8fFa Jin 1 : Structure - Squelette - Muscles
Fa Jin 2 : Tendons - Fascias - Union
Fa Jin 3 : Qi - Intention - Yuan
English:
https://vimeo.com/411310939/25cf571cf5Fa Jin 1 : Structure - Squelette - Muscles
Fa Jin 2 : Tendons - Fascias - Union
Fa Jin 3 : Qi - Intention - Yuan
