Daxuan Ba Men : Les Huit Portes
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La tradition Daxuan est une voie de transformation complète et exigeante, qui embrasse l’intégralité de l’expérience humaine. Elle ne s’adresse pas uniquement à ceux qui cherchent un mieux-être personnel ou une amélioration physique ; elle propose un chemin global, une refonte radicale de la relation à soi, aux autres et au monde. Son enseignement repose sur une architecture précise, déployée en huit axes fondamentaux.
Ces domaines ne sont pas cloisonnés mais s’entrelacent dans une dynamique d’approfondissement réciproque. Comprendre les huit portes, c’est entrevoir l’esprit d’une voie qui conçoit la pratique comme un art de vivre, une science de l’éveil, et une alchimie de la transformation.
Le point de départ, le socle de toute véritable pratique, est la connaissance de soi. La tradition Daxuan invite à explorer les différents plans qui composent l’individualité. Il ne s’agit pas d’une introspection vague ou narcissique, mais d’une cartographie claire des fonctions de l’esprit, du corps, de la culture et du comportement. L’approche distingue les dimensions intérieures et extérieures, subjectives et objectives de l’être humain. Le Shen, l’outil de pratique, devient alors un véhicule d’observation, un laboratoire de vérité où se dévoilent les déterminismes et les potentiels. La culture personnelle, l’organisme biologique, la vision du monde, le comportement social : tout est inclus, tout est scruté. Cette démarche vise une responsabilité pleine, une maîtrise lucide de ses fonctionnements et de ses choix. En ce sens, la connaissance de soi n’est pas un but, mais une condition d’accès aux niveaux plus subtils de la voie.
Comprendre le monde, ce n’est pas seulement l’observer ou l’analyser. C’est le vivre en conscience, dans la profondeur de sa genèse et la résonance de ses structures. La cosmogonie selon Daxuan plonge dans les mythes fondateurs, non pour les considérer comme des fictions anciennes, mais comme des matrices de sens encore actives. Le monde est un texte à lire, à déchiffrer, où chaque événement est l’expression d’un ordre subtil. Les arts taoïstes comme le Feng Shui ou le Qi Men Dun Jia deviennent alors des outils d’intelligence situationnelle. Ils permettent de positionner l’action humaine en accord avec les cycles de la nature, les orientations spatio-temporelles, les rythmes invisibles. Cette lecture du monde n’est pas superstitieuse ; elle repose sur une observation rigoureuse, une science ancienne où le visible et l’invisible coopèrent.
Toute action qui ne s’accorde pas aux lois profondes du réel est vouée à l’échec ou à la dispersion. La cosmonomie définit ces lois comme les grands principes qui structurent l’univers. L’alignement, l’équilibre, la non-résistance, la respiration, les cycles, l’intention, le développement et l’évolution forment une trame dynamique. Ce sont les balises d’un chemin juste, les règles d’un jeu subtil où la volonté ne suffit pas sans la compréhension. L’alignement, par exemple, ne signifie pas une posture physique rigide, mais une cohérence entre ce que l’on pense, ce que l’on dit et ce que l’on fait.
La non-résistance n’est pas une passivité, mais une intelligence adaptative. La respiration devient une interface entre les plans de l’être, une métaphore de l’échange constant entre l’intérieur et l’extérieur. Ces principes sont vivants, incarnés dans la pratique quotidienne. Ils ne sont pas appris mais réalisés.
L’être humain, dans la vision Daxuan, n’est pas un élément fixe mais un processus en constante mutation. L’anthropologie de la tradition distingue plusieurs stades d’évolution de la conscience et des civilisations. Ce regard historique et culturel ne vise pas l’exhaustivité, mais une compréhension des cycles. Du stade archaïque au stade global, l’humanité explore différents modes d’être, et chacun porte en germe une qualité de conscience. Le pratiquant est ainsi invité à reconnaître en lui ces états, à naviguer dans les couches de son psychisme. La présence au rêve, la maîtrise du temps, la lecture des cycles personnels et collectifs deviennent des compétences essentielles. Ce n’est qu’en comprenant sa place dans ces cycles que l’on peut sortir de la répétition et entrer dans la création consciente.
Mais toute évolution reste abstraite si elle ne se traduit pas dans les qualités humaines. La voie Daxuan accorde une place centrale au développement du caractère, des comportements et des relations.
Observer, sentir, faire circuler, condenser, projeter : autant de verbes qui traduisent une mécanique de transformation. La transformation ne se fait pas par la volonté brute, mais par une alchimie fine où l’attention, le corps, l’émotion et l’intellect se combinent. Le travail sur les huit qualités dans quatre secteurs d’expérience n’est pas un programme moral, mais un art de maniement de l’énergie. Il s’agit de fluidifier ce qui est figé, de densifier ce qui est flou, de canaliser ce qui est dispersé. Ainsi, la pratique devient un espace d’intégration, où les tensions internes se résolvent par la présence et la technique.
La sixième porte, l’étude du Yi Jing, ouvre une dimension symbolique et numérologique de la réalité. Le Classique des Mutations n’est pas un oracle figé, mais un code vivant d’interprétation du changement. Le jugement, la pratique et le calcul sont les trois approches de cette science ancienne. Elles permettent d’aborder l’événement non pas comme un hasard, mais comme un effet logique d’un enchaînement subtil. Les 384 Yao, avec leur complexité et leur profondeur, deviennent autant de miroirs de l’état du monde et de l’être. Leur lecture médicale, spirituelle ou pratique demande un entraînement précis. L’objectivité du Yi Jing n’est pas froide, elle est vibratoire. Elle offre une grille de lecture pour agir avec justesse dans l’imprévisible.
Pratiquer sans connaissance, c’est comme naviguer sans carte.
Mais connaître sans pratiquer, c’est comme posséder une carte et ne jamais partir. La septième porte, San Xiang Dao, réconcilie le faire et le savoir. Elle regroupe cinq arts essentiels : la destinée, la divination, la médecine, la montagne et l’observation. Ce sont les terrains d’expression des principes et des qualités développées auparavant. Chaque art est un monde en soi, un univers de techniques et de sagesses. En parallèle, les savoirs transmis dans les textes sacrés, les 12 connaissances et les 48 ouvrages forment une bibliothèque vivante. Ces deux volets, théorique et pratique, convergent dans le Tai Xuan, espace de recherche avancée sur les dimensions invisibles, la mort, les lois secrètes du monde. C’est une pédagogie de la complétude, où rien n’est laissé au hasard.
Enfin, la dernière porte avant l’ouverture au naturel pur, Xuan Miao Fa, rassemble les pratiques unifiées et les méditations. Ce n’est pas une simple série d’exercices, mais une constellation de pratiques adaptées aux heures, aux énergies, aux types. L’entrée dans ces méditations globales, portant des noms aussi puissants que Vérité, Guerrier ou Abandon, marque un tournant. Là, il n’y a plus de projection, plus de volonté de réussir. Il y a l’écoute pure, la dissolution des attentes, la fusion avec les forces invisibles.
La thérapie spirituelle, ou Shen Yi Dao, vient clôturer ce cycle en apportant une dimension de soin et de réintégration. Car toute pratique profonde réveille des parts de soi en souffrance ou en errance. Il faut les accueillir, les guérir, les intégrer.
Ainsi s’achève le cycle des huit portes. Ce n’est pas une fin, mais une fondation. Au-delà, s’ouvre la voie du naturel, le Ziran, où la pratique devient transparence, errance féconde, art de vivre sans structure mais non sans rigueur. Le pratiquant n’est plus un chercheur, mais un vivant conscient, un point de rencontre entre la tradition et le moment présent.
C’est cette qualité d’être que vise la tradition Daxuan. Pas une réussite sociale, pas une illumination spectaculaire, mais une présence juste, incarnée, transformante. Un chemin sans fin, où chaque porte franchie ouvre sur une responsabilité nouvelle et une liberté plus grande.
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The Daxuan tradition is a comprehensive and demanding path of transformation, embracing the entire human experience. It is not just for those seeking personal well-being or physical improvement; it proposes a global path, a radical rethinking of the relationship with oneself, with others and with the world. Its teaching is based on a precise architecture, deployed in eight fundamental axes.
These areas are not compartmentalized, but intertwine in a dynamic of reciprocal deepening. To understand the eight doors is to glimpse the spirit of a path that sees practice as an art of living, a science of awakening, and an alchemy of transformation.
The starting point, the foundation of all true practice, is self-knowledge. The Daxuan tradition invites us to explore the different planes that make up our individuality. This is not a vague or narcissistic introspection, but a clear mapping of the functions of mind, body, culture and behavior. The approach distinguishes between the inner and outer, subjective and objective dimensions of the human being. Shen, the tool of practice, then becomes a vehicle for observation, a laboratory of truth where determinisms and potentials are revealed. Personal culture, biological organism, worldview, social behavior: everything is included, everything is scrutinized. The aim of this approach is to take full responsibility for, and lucidly master, one's own functioning and choices. In this sense, self-knowledge is not a goal, but a condition of access to the subtler levels of the path.
To understand the world is not simply to observe or analyze it. It's about living it consciously, in the depth of its genesis and the resonance of its structures. According to Daxuan, cosmogony delves into the founding myths, not to consider them as ancient fictions, but as still-active matrices of meaning. The world is a text to be read and deciphered, where every event is the expression of a subtle order. Taoist arts such as Feng Shui and Qi Men Dun Jia become tools of situational intelligence. They enable us to position human action in harmony with nature's cycles, spatio-temporal orientations and invisible rhythms. This reading of the world is not superstitious; it is based on rigorous observation, an ancient science in which the visible and invisible cooperate.
Any action that is not in tune with the profound laws of reality is doomed to failure or dispersion. Cosmonomics defines these laws as the great principles that structure the universe. Alignment, balance, non-resistance, breathing, cycles, intention, development and evolution form a dynamic framework. These are the beacons of a just path, the rules of a subtle game where willpower is not enough without understanding. Alignment, for example, does not mean a rigid physical posture, but coherence between what we think, what we say and what we do.
Non-resistance is not passivity, but adaptive intelligence. Breathing becomes an interface between the planes of being, a metaphor for the constant exchange between inside and outside. These principles are alive, embodied in daily practice. They are not learned, but realized.
In the Daxuan vision, the human being is not a fixed element, but a process in constant mutation. Traditional anthropology distinguishes several stages in the evolution of consciousness and civilizations. This historical and cultural perspective is not intended to be exhaustive, but to provide an understanding of cycles. From the archaic to the global stage, humanity explores different modes of being, and each bears the seeds of a quality of consciousness. Practitioners are invited to recognize these states within themselves, and to navigate through the layers of their psyche. Being present to dreams, mastering time and reading personal and collective cycles become essential skills. Only by understanding one's place in these cycles can one emerge from repetition and enter into conscious creation.
But all evolution remains abstract if it is not translated into human qualities. The Daxuan Way places the development of character, behavior and relationships at its heart.
Observe, feel, circulate, condense, project: all these verbs express the mechanics of transformation. Transformation is not achieved by raw willpower, but by a fine alchemy in which attention, body, emotion and intellect combine. Working on the eight qualities in four areas of experience is not a moral program, but an art of handling energy. It's about fluidifying what's frozen, densifying what's blurred, channeling what's dispersed. In this way, practice becomes a space for integration, where internal tensions are resolved through presence and technique.
The sixth door, the study of the I Ching, opens up a symbolic and numerological dimension of reality. The Classic of Mutations is not a fixed oracle, but a living code for interpreting change. Judgment, practice and calculation are the three approaches of this ancient science. They enable us to approach events not as chance, but as the logical effect of a subtle chain of events. The 384 Yao, with their complexity and depth, become mirrors of the state of the world and of being. Their medical, spiritual or practical reading requires precise training. The objectivity of the I Ching is not cold, but vibratory. It offers a reading grid for acting appropriately in unpredictable situations.
Practising without knowledge is like navigating without a map.
But knowledge without practice is like owning a map and never leaving. The seventh gate, San Xiang Dao, reconciles doing and knowing. It encompasses five essential arts: destiny, divination, medicine, mountains and observation. These are the fields of expression for the principles and qualities developed earlier. Each art is a world in itself, a universe of techniques and wisdoms. At the same time, the knowledge conveyed in the sacred texts, the 12 knowledge areas and the 48 books form a living library. These two components, theoretical and practical, converge in Tai Xuan, a space for advanced research into invisible dimensions, death and the secret laws of the world. It's a pedagogy of wholeness, where nothing is left to chance.
Finally, Xuan Miao Fa, the last door before opening up to pure nature, brings together unified practices and meditations. This is not a simple series of exercises, but a constellation of practices adapted to different times, energies and types. Entering these global meditations, with such powerful names as Truth, Warrior or Surrender, marks a turning point. There's no more projection, no more will to succeed. There's pure listening, the dissolution of expectations, fusion with invisible forces.
Spiritual therapy, or Shen Yi Dao, brings this cycle to a close, providing a dimension of healing and reintegration. For every profound practice awakens parts of the self that are suffering or wandering. These must be welcomed, healed and integrated.
Thus ends the cycle of the eight doors. It's not an end, but a foundation. Beyond this lies the path of the natural, the Ziran, where practice becomes transparency, fruitful wandering, an art of living without structure but not without rigor. The practitioner is no longer a seeker, but a conscious living being, a meeting point between tradition and the present moment.
It is this quality of being that the Daxuan tradition aims to achieve. Not social success, not spectacular enlightenment, but a just, embodied, transforming presence. A never-ending path, where each door crossed opens onto a new responsibility and greater freedom.
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